A l’abordage !

Me voilà dans le train. Un aller simple pour Nice, je pars vivre au soleil, pour le meilleur et pour le pire, pour les calissons et sans le chocolat !

Moi, petite suissesse, n’ayant voyagé pas plus loin que la Crète (Ne te moque pas, c’est loin la Crète), je m’expatrie. C’est limite la grande Aventure.

Limite parce que Nice, ce n’est pas vraiment l’inconnu où on parle une langue qu’aucun grand historien n’a encore su déchiffrer. Non. Nice je connais un peu et on y parle français. OUF ! Me voilà sauvée. En plus, il y a une réserve immense de bonbons et biscuits en tout genre, je devrais pouvoir survivre. Il n’y a pas de gruyère mais il y a de la coppa. Miam miam miam  

Bref ! Je vais vivre à Nice. Avec l’autre Mme Tiff, vous pensez bien que je ne l’ai pas laissée dans le froid de la Suisse. Adieu la fondue (oh mon dieu comme j’ai envie d’une fondue d’un coup), bonjour les glaces de chez Fenocchio.

J’ai donc décidé de te raconter mon aventure, ô combien mouvementée, et puis qui sait, je vais peut-être rencontrer Bono, Elton John ou Brigitte Bardot  

Pour s’expatrier en France, c’est relativement simple. Le principe, en tant qu’habitant de l’Europe, c’est d’avoir 3mois à disposition pour y chercher un travail. Ma femme, étant française, j’imagine que quand on sera mariée (en France), je pourrais aussi y rester pour ne rien y faire mais ce n’est pas mon but.

Donc, point positif de mon licenciement, je suis donc toujours en « recherche d’emploi » et j’ai aussi le droit au chômage en étant en France. Toujours les fameux trois mois. Beaucoup de paperasse, de coups de téléphone, pour entendre beaucoup de clichés. Apparemment… C’est impensable de vouloir partir de Suisse. Les gens sains d’esprit ne veulent qu’y rentrer (voilà, voilà). Ou alors il faut que j’aie une très bonne raison : Ah, vous vous êtes mariée ! C’est pour ça que vous partez vivre en France ?

Euh… Non. Je ne suis pas une femme dont la vie se résume à celle de son époux. Déjà parce que c’est une épouse et surtout parce qu’on a pris la décision ensemble. (Autant chercher du travail au soleil que sous la pluie)

Me voilà donc en possession du formulaire Ujenesaispluscombien pour m’inscrire à Pôle Emploi. (Depuis, l’inscription a été faite, je vous raconterai). Je dois aussi allez m’inscrire au consulat suisse (à Marseille) pour pouvoir continuer à voter (Et vaincre le röstigraben !   )

Entre temps, il faut que je m’habitue aux différences franco-suisse :

• Un ICE TEA ! Un ICE TEA ! Le thé froid c’est du vrai thé, froid. Et puis l’Ice tea est à la pêche. Le citron est hyper rare. ZUT.
• Les fraises tagada sont molles
• Les oreillers sont carrés
• Les cartes bancaires font aussi carte de crédit à débit direct (je me comprends)
• D’ailleurs, à la banque, tu peux tout faire : assurance maladie, ménage, abonnement téléphonique.
• Bancomat = à rayer du vocabulaire = distributeur de billets !

Je passe ceux que tout le monde connait déjà (Linge, pates, panosse, sans autre, parmis   ) Dès que j’en trouve d’autre, je m’empresserais de te les dire. On va tous devenir franco-suisse, il n’y a pas de raison !

A moi l’aventure disais-je ! La plage, la mer, mon amoureuse et internet (ENFIN !)

Internet c’est la base !

Citation du jour : « L’aventure, c’est d’abord l’ouverture aux autres. » [Anonyme]

Plein de bisous bisous